Ma carrière, débutée il y a 20 ans au sein d’Indosuez Wealth Management, s’est bâtie grâce à une volonté d’ouverture et des évolutions souhaitées. Alors que j’ai débuté en tant qu’experte des marchés comme gérante obligataire, j’ai eu l’opportunité de développer d’autres savoir-faire et de progresser suivant un parcours que j’ai choisi. Embauchée à Monaco, j’ai choisi de rejoindre Luxembourg il y a bientôt 5 ans pour sortir de ma zone de confort et renforcer mon cursus par de nouvelles expériences et de nouveaux projets.

 

Mon poste actuel au sein du département Markets, Investment & Structuring me permet d’avoir une vision transverse de la banque car il se situe tant aux côtés des experts des marchés, des équipes commerciales et de leurs clients, que des équipes projets. En tant que femme, mère de 2 filles, la mixité est un sujet qui me touche forcément. Je suis convaincue qu’elle est un atout pour l’entreprise qu’il faut cultiver. Si je constate que des femmes avec des postes à responsabilités sont de plus en plus nombreuses, il reste selon moi encore du chemin à parcourir. Avoir des enfants et vouloir évoluer professionnellement est loin d’être incompatible !

Quelle serait votre description du poste de « Head of Investment Services » ?

Mon premier rôle est le management des équipes dont les missions et objectifs s’articulent autour de deux projets :

­ Les solutions d’investissement sur mesure pour nos clients et prospects. Une activité qui demande de comprendre et de répondre aux demandes, même non formulées, tout en restant dans l’univers technique des produits et services financiers.

­ L’activité de Business management MIS (Markets, Investment and Structuring) dont la mission est d’accompagner le développement de l’activité du département sur ses dimensions de contrôles, de risk management et de projets pour l’ensemble du périmètre Indosuez Europe.

C’est , au sein de la banque, un poste transverse qui nécessite de vouloir relever des challenges.

 

Quels sont les grands temps forts de votre métier sur l’année ?

Difficile de parler de temps fort. On ne maitrise pas les demandes, les RDV clients ou encore les changements de réglementation ! L’accompagnement des clients, la recherche de solutions d’investissement sont une préoccupation de tous les instants. Le monde bancaire est en mutation constante, la réglementation aussi, les projets sont donc sans cesse sur la table. Cette attention constante requiert aussi un bon équilibre entre vie professionnelle et privée. Je pense qu’il y a des choix à faire, une organisation à trouver dans le cadre familial. Ma mobilité professionnelle, de Monaco à Luxembourg, a par exemple été une décision concertée avec ma famille. C’est un changement de vie qui doit être accepté par tous.

 

Le monde bancaire est en mutation constante, la réglementation aussi, les projets sont donc sans cesse sur la table

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Ma journée commence très tôt. Avec 2 enfants et un conjoint qui lui aussi mène sa carrière professionnelle, une bonne dose d’organisation est indispensable. Mais j’aime que mes filles grandissent avec l’idée qu’une maman qui travaille beaucoup et a des responsabilités c’est normal ! Mes journées sont ponctuées de rendez-vous avec les clients, de suivi de projets sur le long terme (comme le déploiement de MiFID II) ou plus ponctuels. S’y ajoutent de nombreuses réunions.

Mon équipe est sans cesse sollicitée et nous travaillons plutôt en flux tendu. En réalité, chaque jour est différent et apporte son lot de nouveautés. Mais je pense que c’est cette diversité, cette ouverture qui font l’intérêt de cette fonction. Néanmoins, si un après-midi peut se terminer plus calmement, je saisis l’opportunité d’aller chercher les filles à l’école.

Quel parcours faut-il avoir pour accéder à votre poste et quelles sont les possibilités d’évolutions ?

Je ne pense pas qu’il y ait un parcours-type. Moi-même j’ai eu un parcours atypique. Je suis diplômée d’une école de commerce (Skema), avec une spécialisation finance de marché. J’ai commencé ma carrière en tant que « technicienne » et conforté ce statut avec l’obtention du CFA. Ensuite, par curiosité, volonté d’apprendre, envie d’accompagner le changement tant dans les marchés que dans le fonctionnement de notre groupe, je suis devenue plus généraliste. Cela était nécessaire pour prendre de la hauteur sur l’activité et prendre des responsabilités managériales.

Avec l’expérience, je dirais que le bagage technique est indispensable. D’une part, il permet de comprendre et donne une légitimité à la fonction que ce soit au sein du département ou dans l’accompagnement des clients. D’autre part, il est nécessaire quand il s’agit de mettre en place des contrôles ou de structurer des projets. L’implication et l’épanouissement dans le développement de la relation client sont aussi primordiaux. Les possibilités d’évolution sont nombreuses : le Marketing Produits, des fonctions au front ou encore en MOA

TECHNIQUE . CONTROLE . IMPLICATION . 

Quels messages, souhaiteriez-vous transmettre aux personnes qui se projettent sur un poste similaire au vôtre ?

Une bonne dose de connaissances techniques est nécessaire. Ensuite, il faut avoir la volonté d’apprendre, d’évoluer, de se créer des opportunités. L’offre Investment Services n’existait pas il y a quelques années. Je l’ai envisagée, j’y ai cru, j’ai été force de proposition et j’ai été entendue. Cela ne s’est pas fait en un jour. Je suis sortie de ma zone de confort, professionnellement et personnellement aussi puisque j’ai choisi une mobilité géographique, un changement de pays. Ce qui est sûr c’est que sans prise de risque on avance peu. C’est une évolution qui correspond à mes valeurs, à mes aspirations. Aussi je pense qu’il n’y a pas de cadre préétabli et qu’une carrière se bâtit autour d’opportunités, de rencontres et d’engagement personnel.

 

Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’entreprise en matière de mixité ?

Quand j’ai commencé ma carrière j’étais entourée d’hommes. Depuis les choses ont évolué, les mentalités aussi. Je travaille chez Indosuez depuis 20 ans et c’est une évolution que je constate de plus en plus et avec mon positionnement transverse je peux vous dire que la question de l’évolution des femmes se pose tant du côté des métiers d’expert que des managers. Il est certain que pour gravir les échelons, les femmes doivent être persévérantes, oser et surtout montrer leur envie d’évoluer. Mais fondamentalement, je crois à la « méritocratie ».

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