Après un BTS, tel Obélix, j’ai plongé dans la marmite de la banque (j’ai suivi tout le cursus de formation bancaire du CAP, Brevet professionnel au DES Banque, au sein de banque industrielle, coopérative, mutualiste, société financière). Grâce aux mobilités professionnelles et géographiques, je suis passée de domaines purement bancaires au monde de la monétique.

Je travaille aujourd’hui chez Crédit Agricole Payment Services, processeur des moyens de paiement du Crédit Agricole en tant que Chargé de Traitements Bancaires. Depuis 2015, j’ai été reconnue Expert Paiement Autorisation au sein de la Communauté des experts de CAPS. Cette Communauté a pour mission de promouvoir l’expertise du domaine des paiements au sein du Groupe et au-delà.

Quelle serait votre description du poste de Expert Paiement Autorisation ?

Mon rôle consiste à garantir à tout détenteur d’une carte bancaire Crédit Agricole que chaque demande d’autorisation qu’il fait à partir d’un automate (retrait ou paiement) sera correctement traitée en un minimum de temps.

Dans ce cadre, ma mission s’articule autour de trois axes :

1 – le contrôle des processus et la résolution d’incidents
2 –  la contribution à la réalisation d’études pour améliorer par exemple l’ergonomie d’outils de consultation mis à disposition des gestionnaires monétiques.
3 – le pilotage de l’activité

Ainsi, tout au long de la journée je suis amenée à endosser plusieurs casquettes :

  • Celle de pompier en cas de dysfonctionnement, pour alerter et activer l’ensemble des parties concernées pour que l’entreprise soit en mesure de respecter ses engagements.
  • Celle d’aide-soignante, pour résoudre ou contribuer à résoudre les incidents de fonctionnement complexes.
  • Celle de veilleur : pour proposer, réaliser, et suivre les contrôles relatifs aux prestations liées à mon activité. M’assurer de la conformité des prestations rendues par rapport aux exigences internes et aux contrats passés avec les partenaires, clients ou fournisseurs.
  • Celle de scribe pour rédiger des études ponctuelles (telles que : renforcer la sécurité du traitement des transactions, évolutions réglementaires, analyses d’incidents) ou écrire des procédures.
  • Ou bien encore celle d’assistant pour conseiller, et être en support aux partenaires et aux banques du Groupe (Crédit Agricole, LCL, AVEM, les Pôles métiers monétiques.).

 

Quels sont les grands temps forts de votre métier sur l’année ?

L’univers des paiements est un monde en perpétuelle mutation. C’est ce qui explique que 3 à 4 fois par an, on soit amené à prendre en compte ses évolutions sous forme de ‘release’ ou mises à jour. Elles consistent en évolutions réglementaires, ajout de nouveaux services ou d’innovation tels que par exemple la gestion du traitement des demandes de paiement sans contact ou de paiement mobile.
Ces phases sont importantes pour le service à la clientèle, elles demandent à être préparées et suives avec attention.

Mais le temps fort de l’année est le « Club Utilisateur » : moment convivial de partage et d’échanges avec tous les acteurs des Caisses régionales qui travaillent sur le traitement des cartes bancaires. On y présente les réalisations de l’année écoulée, la feuille de route de l’année à venir avec les évolutions envisagées, recueille les avis et les vécus terrain. C’est aussi un temps dense de préparation et riche d’un travail en équipe où chacun participe à la construction de cette journée en y apportant et exprimant ses talents.

Dans le cadre de la Communauté des Experts, chaque mois, avec 17 autres homologues nous échangeons sur nos bonnes pratiques, rencontrons des intervenants externes pour mieux appréhender le monde des paiements et ses évolutions, réfléchissons sur les moyens d’accompagner au mieux les projets et transmettre nos connaissances et savoir-faire. C’est ainsi qu’outre un wiki des paiements, nous rédigeons et diffusions notamment des mémos VLVC* de vulgarisation destiné à un large public sur le fonctionnement des paiements.
*VLVC : vite lu, vite compris

 

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

C’est dans une ambiance matinale feutrée, que je choisis de commencer ma journée. Ceci afin de valider le fonctionnement du serveur d’autorisation et d’effectuer les contrôles d’usage.
Quand j’ai terminé, je suis prête pour la journée qui s’annonce. J’ai en effet le privilège d’avoir un travail varié qui me met en relation avec de nombreux acteurs et où la monotonie n’a pas sa place.

Une bonne partie de mon activité consiste à répondre à des demandes des entités du Groupe sur le fonctionnement des cartes bancaires sur le serveur d’autorisation, expliquer, former, traiter d’incidents de production, échanger/confronter nos analyses entre collègues, valider les traitements de fichiers, participer à la mise en production d’évolutions fonctionnelles, rédiger des procédures…

 

Quel parcours faut-il avoir pour accéder à votre poste et quelles sont les possibilités d’évolutions ?

Mon formation initiale me destinait davantage à une activité bancaire «classique» tournée vers la clientèle privée ou professionnelle. Excepté ma connaissance du monde Crédit Agricole, je n’avais aucune connaissance en informatique. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont fait confiance et m’ont formée pour parvenir où je suis à présent. Ma curiosité et mon envie d’apprendre m’ont montré que rien n’est insurmontable. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont mes collègues hommes qui m’ont initié aux secrets de la monétique et m’ont le plus portée.

 

La création d’une filière d’excellence est en plus un véritable moteur de reconnaissance.

Quels messages, souhaiteriez-vous transmettre aux personnes qui se projettent sur un poste similaire au vôtre ?

La monétique est devenu un monde très ouvert, et finalement peu importe que l’on soit un homme ou une femme. La complexité technologique croissante demandera dans les années à venir d’avoir un bon bagage informatique et/ou monétique pour pouvoir évoluer dans cet environnement passionnant car stimulant et sans cesse innovant.

La création d’une filière d’excellence est en plus un véritable moteur de reconnaissance.

 

Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’entreprise en matière de mixité ?

Au cours des dernières décennies, j’ai pu remarquer que la mixité est source d’humanisation des relations professionnelles car elle permet aux collaborateurs d’appréhender la richesse de la réciprocité et de la complémentarité qu’apporte la relation homme/femme dans le travail.
Aujourd’hui encore, même si elles doivent faire preuve de beaucoup de conviction pour prouver leurs compétences, les femmes s’autorisent davantage à briguer des postes à responsabilité, Lorsque leur compétence est reconnue, elles sont naturellement acceptées par leurs homologues masculins et progressivement les rivalités de pouvoir s’estompent.

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