Je travaille depuis 28 ans dans la banque. Aujourd’hui je suis Directrice du Réseau Nord Ouest (réseaux particuliers, professionnels et banque privée) après un parcours diversifié : le marché des Entreprises, l’univers des paiements en lien les back offices, le réseau retail en région parisienne et les risques. Ce parcours m’a permis de développer une vision 360 ° de l’entreprise et j’ai toujours abordé la mobilité fonctionnelle avec beaucoup d’énergie et de curiosité. Le problème de la mixité ne s’est jamais posé, voire a été un élément facilitateur, mais le facteur important a davantage été la capacité à être agile, à prendre des risques et parfois à sortir de sa zone de confort.

Quelle serait votre description du poste de « Directeur de Réseau » ?

Le Directeur de Réseau (DDR) est responsable des réseaux commerciaux Particuliers, Professionnels et Banque privée de son périmètre. Il anime l’ensemble de ses équipes afin d’être au rendez-vous des objectifs commerciaux et financiers de l’entreprise. Il a également en charge le fait de faire progresser les femmes et les hommes de son dispositif en vue de répondre aux attente de nos clients, internes comme externes.

Sur les 11 DDR que compte LCL, je suis la seule femme. Je n’y vois pas de raison rationnelle car le métier est « asexué » mais il s’agit peut être plus du résultat d’un manque de confiance et/ou d’audace de la part des femmes pour postuler.

Ce que j’apporte au cercle des DDR ? Je pense que mon apport est plus lié à mon parcours qu’au fait d’être une femme même s’il est vrai que ce « goût du détail » parfois évoqué est plus celui d’aller jusqu’au fond des sujets et d’y trouver du sens.

Le conseil que je m’applique est de rester « soi-même » tant que cela contribue au collectif.

 

Quels sont les grands temps forts de votre métier sur l’année ?

Le marché retail est similaire à celui de la grande distribution, ce qu’il faut viser c’est une activité la plus régulière possible tout au long de l’année. Le point d’attention concerne donc avant tout le début d’année qu’il faut réussir, en apportant de la sérénité aux équipes.

Les temps qualifiés de forts vont davantage être liés à la rencontre des équipes sur le terrain, ce qui suppose de nombreux déplacements et une bonne organisation pour optimiser son temps. Le secret ? Avoir une très bonne assistante !

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

Il n’y a pas de journée type à proprement parler, mais quelques constantes à préserver : se réserver un peu de temps pour confirmer le cap et les priorités, de la présence sur le terrain, du temps d’écoute et de l’attention. Et bien sur des moments plus festifs avec les équipes, ces moments plus décontractés apportent beaucoup à tous : des liens renforcés et des échanges plus informels (souvent sur la sphère privée) et qui permettent d’apporter des solutions simples et facilitatrices.

 

Quel parcours faut-il avoir pour accéder à votre poste et quelles sont les possibilités d’évolutions ?

Il n’y a pas de parcours unique pour accéder à ce poste, mais quelques incontournables : une connaissance des réseaux commerciaux, une aptitude à animer des équipes (aimer l’humain), une bonne appréhension des risques, et une vision « développement ».

C’est un poste qui m’a toujours attirée et que j’ai souvent évoqué mais sans jamais insister (probablement un des défaut des femmes) et c’est donc d’abord l’impulsion donnée par mes managers jusqu’au DG qui m’ont permise d’accéder au poste.

C'est un poste très attractif qui allie l'humain, la stratégie et la performance mais également le contact direct avec le client final et les partenaires du groupe.

Quels messages, souhaiteriez-vous transmettre aux personnes qui se projettent sur un poste similaire au vôtre ?

C’est un poste très attractif qui allie l’humain, la stratégie et la performance mais également le contact direct avec le client final et les partenaires du groupe.

Mon conseil : oser demander, insister (!) ne pas douter des ses compétences, mettre en avant son expérience et ses qualités (sortir de sa réserve) et activer son réseau.

 

Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’entreprise en matière de mixité ?

On en parle beaucoup plus mais dans les faits, il y a peu d’évolution. C’est toujours difficile à comprendre car une femme est aussi engagée qu’un homme. Peut être ne s’agit-il que d’une question de confiance en soi, de mise en avant. Plus globalement c’est aussi une question d’état d’esprit : plutôt que de lister les raisons pour lesquelles le poste semble hors de portée, se concentrer sur celles qui font de nous la candidate idéale !

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